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«COACHING – L’ELIXIR DE LIBERTE »

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«COACHING – L’ELIXIR DE LIBERTE »

Source de l’histoire

J’ai constaté que la tendance générale chez les écoliers est la nécessité du soutien scolaire. Ils estiment qu’il permet d’améliorer les résultats scolaires. Ils y recourent, pour la plupart, pour mieux comprendre les cours, compenser le manque de travail chez soi ou pour apprendre la méthodologie de travail.

Imaginez avec moi, un exemple souvent fréquenté en pratique d’éducation : « une difficulté en apprentissage perçue dans une matière par un élève-apprenant ». La première des solutions à laquelle pense les parents, les apprenants et même les enseignants au Maroc, sont les heures supplémentaires hors classe dans la matière et le pire, chez le même enseignant ! Les questions à poser ici : est ce que les heures réguliers n’étaient pas suffisants pour maitriser la matière ? Quoi pour le Maitre, il est payé du gouvernement pour transmettre le savoir, comment il ose en recevoir des poches des parents pour en transmettre hors écoles ! S’il n’en a pas capable dans les heures réguliers, comment en fait il pour les heures supplémentaires ? Quoi pour la méthodologie d’enseignement, n’était-elle pas efficace pour mieux assimiler la matière, stimuler la motivation et l’autonomie des apprenants ? Et quoi pour l’autonomie même des apprenants, dans quelle mesure, ce jeune est-il capable d’apprendre et de persévérer dans ses cours en toute autonomie ? Faute du jeune, du parent ou de l’enseignant ?

Imaginez avec moi maintenant, le sentiment du même jeune qui a la difficulté et qui doit passer 5 heures en Maths par exemple en cours réguliers par semaine et obligé d’y passer 10 heures supplémentaires hors classe dans la même semaine et le pire chez le même enseignant !

Je prends la position de coach, de formatrice et intervenante en éducation des adultes et je mets cette situation en relation aux pratiques de soutien scolaire, de renforcement, d’orientation et de coaching au Maroc. Quand je propose le coaching scolaire ou l’orientation scolaire comme d’autres solutions, sont soit méconnues ou bien refusées, par le parent, par l’apprenant et même l’enseignant !!

Protagoniste

Je m’inspire de mon orientation andragogique et de ma situation professionnelle en éducation, en tant qu’andragogue, coach, psychologue, sociologue, éducatrice, formatrice et accompagnatrice de réflexivité pour dire mon mot, mon mot pour soutenir l’apprenant dans son autonomie et son développement.

J’expose mes réflexions sur la situation par une petite histoire sur mes valeurs fondamentales en éducation.

Voici ce qui s’est passé…

C’est vrai que j’ai produit « Le Projet Éducatif Intégral de l’École Performante PEIEP » qui combine 5 formations systémiques auprès des écoles à finalité éducative performante dont interviennent les éducateurs qui agissent systématiquement sur la réussite éducative de l’apprenant, notamment : les enseignants, les parents, les cadres pédagogiques et les apprenants, Or, je suis restée bloquée dans l’activation des formations du projet intégrateur PEIEP lors de mes prospections de commercialisation. Je me suis demandé une question : pourquoi ces types de formations apprenantes orientées vers la réussite éducative et l’autonomie des apprenants prennent le 2ème rang après les heures d’études obligatoires ou après les heures de soutien scolaire par le renforcement au lieu d’être un programme de développement personnel et professionnel prioritaire, intégré dans le programme scolaire ?

Soyons vrai. Au Maroc, et sans généralisation, j’ai constaté en tant que professionnelle de l’éducation des adultes (coach professionnelle et scolaire et formatrice en éducation des adultes) qu’un grand nombre des apprenants, adultes, lycéens ou étudiants universitaires ne sont pas autonomes dans leur apprentissage scolaire. Ils privilégient les cours de soutien scolaire (renforcement par des heures d’enseignement supplémentaires) au détriment des séances de coaching scolaire autonomisant. Cela m’a poussé à se questionner à nouveau ! Dans quelle mesure est-il logique que le processus d’apprentissage est subordonné par le processus d’enseignement dans la formation des adultes au Maroc, sachant que le coaching est le temps d’apprentissage à l’autonomie et à l’autorégulation, surtout à l’ère des technologies éducatives, de l’information et de la communication ?

Et quoi pour l’orientation scolaire ? Restons-nous prisonniers d’un système éducatif qui sélectionne à base d’un dossier de notes étant le seul critère de performance ? d’ailleurs, reflète-t-il le vrai potentiel des compétences des apprenants lycéens et universitaires ? Où sont leurs valeurs, où sont leurs passions ? Où sont leurs talents ? Où sont leurs choix ? Où sont leurs désirs ? et quoi pour leurs capacités et compétences individuelles ? Jusqu’à où est jusqu’à quand ces apprenants seront guidés dans leur chemins et limités dans leurs choix d’orientation scolaires par un conseil d’un proche ou autre ou par une carte scolaire ? Encore une fois cela me pousse à me questionner à nouveau !

Est-ce question de conscientisation à propos du paradigme d’apprentissage, de l’autonomie et du coaching ? Est-ce question de croyances limitantes par rapport au potentiel des apprenants ? Est-ce le perfectionnisme des parents qui cherchent la performance de leurs enfants, leurs sécurité et image sociale par la valeur « travail » abstraction faite de leurs choix et plaisir ? ou bien c’est une tendance à la mode dans le contexte marocain ou l’on cherche seulement à bourrer l’apprenant par une tonne de savoir qui ne se convertit guerre en compétences ? N’est-il pas le temps de réfléchir avec réflexivité et éthique sur les pratiques d’enseignement et d’apprentissage qui rendent les apprenants adultes autonomes, autorégulés et motivés capables de bien choisir et de décider de leurs parcours scolaire et professionnel ?

C’était important pour moi, de mettre le sens commun des métiers éducatifs d’apprenant, de parent et de formateur-enseignant en doute afin de mieux les comprendre et les interpréter. C’était important pour moi également, d’enrichir mes connaissances sur les modes d’accompagnement et de soutien scolaire en termes de renforcement, de coaching et d’orientation, comme c’était important pour moi, d’avoir les balises pour affronter les enjeux sociaux et institutionnels de l’éducation des adultes au contexte marocain comme ailleurs.

Ceci, nécessitait mon engagement dans la lecture active des ressources informationnelles sur le soutien scolaire et sur les métiers éducatifs. Mon but était d’approfondir mes compétences d’analyse réflexive à propos de la réalité socio-éducative changeante dans le contexte marocain en fonction des enjeux socio-économiques et technoscientifique dont la crise scolaire doit faire face.

Je me suis située en tant qu’actrice éducative susceptible d’intervenir dans le contexte éducatif marocain et québécois. Être une praticienne réflexive, une coach scolaire et une formatrice lucide, qui communique, qui s’engage et qui anticipe m’a fait réfléchir aux activités du soutien scolaire par le renforcement (les heures supplémentaires), par le coaching scolaire et par l’orientation scolaire. Mon savoir, ma capacité de réflexion, ma recherche d’innovation, ma créativité et ma professionnalisation, étaient le gage de mes pratiques enseignantes, de mes démarches sociologiques, de ma pratique réflexive, de mon identité et de mes compétences professionnelles, tout en prenant en compte mon parcours individuel, mes expériences de passé, mes valeurs et mes acquis qui déterminent en profondeur mon apprentissage expérientiel et mon implication professionnelle.

J’ai élargi le champ de réflexion sur ces thématiques problématiques dans une perspective éducative qui prends en considération l’éveil et l’autonomie de l’apprenant en rapport à son apprentissage et son enseignement dans un cadre andragogique, éthique et professionnel. Je les ai mis en confrontation à la recherche de leur complémentarité.

Je reviens à la situation, je symbolise les influences par des liens que je qualifie en positif lorsque le premier élément provoque la croissance du second ou la décroissance du premier provoque la décroissance du second, et par un lien négatif, lorsque l’effet sur le premier élément provoque l’effet contraire sur le second.

 

Figure 1 : Diagramme d’influence lié au pratiques éducatives de renforcement, d’orientation et de coaching en relation au contexte d’apprentissage des jeunes.

Je lis et interprète le diagramme d’influence lié au pratiques éducatives de renforcement, d’orientation et de coaching en relation au contexte d’apprentissage des jeunes comme suit :

En cas de difficulté d’apprentissage, lorsqu’elle est mal diagnostiquée et gérée seulement par le soutien scolaire ou, selon le modèle marocain, soit les heures supplémentaires, cela influence positivement la pratique de la matière en cas de motivation et en conséquence le niveau de performance peut augmenter et le sentiment de maitrise, de confiance en accompagnement et d’efficacité personnelle s’ancre chez l’apprenant.

Or, en cas de démotivation, cela devient une grande corvée qui génère chez l’apprenant un grand sentiment d’incapacité et d’impuissance, aussi, du stress et manque de sens, ceci influence sa dépendance à son enseignant et en conséquence son niveau d’autonomie diminue, sa fatigue et sa démotivation s’amplifient, sa gestion du temps, d’argent, du matériel et d’angoisse se rétrécit et sa performance diminue !

Lorsqu’une matière d’étude est choisie par l’apprenant, il s’en engage cognitivement, il en persévère en lui donnant le temps et l’énergie nécessaire pour la travailler, cela développe sa performance dans la matière et influence positivement sa motivation et en conséquence sa performance. Le cas contraire, si la matière n’est pas choisie par l’apprenant, il s’efforce pour la travailler, il lui consacre peu d’intérêt, peu de temps et d’énergie, il se fatigue, il se démotive, il se désengage et en conséquence, son niveau de performance et d’autonomie diminue.

Je me suis permise de juger mes conclusions des veilles informationnelles à propos du renforcement scolaire, du coaching scolaire et de l’orientation scolaire par ma posture de coach et de formatrice en éducation des adultes. Je me suis ressourcée de mes ateliers sur le coaching et la motivation scolaire et aussi de mes apprentissages en éducation des adultes. J’ai spécifié tous ces types de pratiques, en mon sens, en tant que pratiques de SOUTIEN SCOLAIRE de la manière suivante :

En matière de RENFORCEMENT SCOLAIRE, j’ai vu que c’est typiquement le COACHING GENERATIF, PERFORMATIF ou de DEVELOPPEMENT dont on invite le coaché-apprenant à poser des questions telles : Quelles sont les capacités et les compétences à développer ? Comment je serai autonome et performant ? Quel résultat je veux réaliser qui n’existait pas auparavant ? Le but est d’améliorer les compétences et l’autonomie des apprenants, les aider à apprendre à s’écouter et se comprendre et à créer un résultat qui n’a jamais exister chez eux en stimulant leurs désirs, envies, motivation et en renforçant leurs techniques positives d’apprentissage. Ce renforcement est à mon sens, un coaching de développement personnel et scolaire qui professionnalise le coaché-apprenant et le prépare tout simplement à s’engager, seul ou accompagné d’un professionnel, dans une démarche qui vise à améliorer sa compréhension et conscience de soi, qui remet en cause ses certitudes de soi et qui développe ses comportements pour devenir plus autonome et performant tout en mettant son environnement, ses capacités cognitives et ses compétences personnelles et professionnelles à son service pour libérer son potentiel et performer en conséquence. A mon avis, si l’enseignant prend la posture du coach, il sera un facilitateur d’apprentissage, à l’inverse il doit voir un coach avant d’en faire voir son apprenant.

En matière d’ORIENTATION, j’étais toujours convaincue qu’: « Il n’y a pas un choix meilleur qu’un autre, il y a la bonne personne à la bonne place ! », c’était ma propre définition de l’orientation scolaire depuis mes ateliers sur l’orientation comme outil de connaissance de soi, de repositionnement dans l’environnement, de connexion aux rêves et motivations profondes, de définition des buts et d’objectifs et d’établissement de projets personnels et professionnels. Or, ma prospection dans les établissements publique et privés, malgré qu’elle soit limitée dans le temps et l’espace, a remis l’application de ma vision dans le contexte marocain en question !

J’ai comparé, toujours à mon sens, ce COACHING D’ORIENTATION au COACHING CURATIF ou de RESOLUTION. En tant que coach, nous appliquons tout d’abord, le coaching performatif (les compétences), et appuyant dessus pour questionner et vérifier ainsi les besoins, les talents, les passions, les obstacles, les valeurs et les croyances du coaché-apprenant afin de l’accompagner à choisir son futur et à trouver sa voix.  Pour le conseil en orientation, je pense que c’est un métier d’expertise en cheminements scolaires dont le conseiller scolaire ne peut l’appliquer que s’il maitrise et applique le coaching d’orientation pour éviter ainsi toute influence ou induction, dans l’inverse il se doit être obligé de collaborer avec un coach d’orientation.

Quant au COACHING SCOLAIRE, à mon sens, c’est un COACHING DE SENS, c’est un COACHING ONTOLOGIQUE ou l’on questionne la quête de sens, sachant que la quête représente ce que le coaché-apprenant veut avoir, faire et être ; et le sens est le pourquoi il veut l’avoir, le faire et l’être. C’est le questionnement de l’identité et la recherche de l’individuation pour un passage souple et congruent de l’adolescence vers l’adultat.

Pour mieux l’expliquer, je m’inspire du livre du Gaeten Gabriel (le fondateur du Coaching Scolaire) « Coaching Scolaire, Augmenter le potentiel des élèves en difficulté » où il définit le coaching scolaire et des jeunes comme suit :

•            Une démarche d’accompagnement visant à développer la réflexivité (la réflexivité est la capacité à pouvoir réfléchir sur soi-même, se regarder fonctionner, clarifier ses besoins, choisir ses objectifs et assumer la mise en œuvre de ses actions) en vue d’un changement de comportement et à optimiser le potentiel du coaché à gérer sa scolarité, ses projets, ses orientations et ses choix.

•            Il s’agit d’une période d’apprentissage à l’auto-évaluation, le jeune vit une période particulière de développement personnel et une période d’éducation intense, le coaching pour lui est un moment d’apprentissage à l’autonomie et à assumer ses décisions.

•            La démarche se déroule dans « l’ici et maintenant », elle traite des actes et pensées conscientes et est orientée vers le futur.

•            Il s’agit à trouver des ressources personnelles et prendre conscience des expériences positives et de s’en nourrir pour dépasser les obstacles.

•            La démarche fixe des objectifs et des tactiques et l’évaluation de ceux-ci.

•            Elle est le lieu et le temps de structuration de différentes actions ou de différentes interventions œuvrant pour l’atteinte des objectifs.

Pour mieux l’appliquer, nous, les ADO-COACHS, sommes au service du jeune : nous nous engageons avec lui dans un accompagnement qui augmente son potentiel et son autonomie. Cela requiert chez nous une éthique, une posture et des aptitudes. Les voici :

Ø ETHIQUE :

·      Déontologie : respect, écoute, position, formation, développement personnel, supervision, limites du coaching.

·      Croire dans la capacité de l’apprenant de trouver des solutions.

·      Croire dans le potentiel de l’apprenant.

·      Être respectueux et ne pas porter un jugement de valeurs sur l’apprenant-coaché.

·      Accepter le jeune tel qu’il est.

Ø APTITUDES :

·      Empathie, disponibilité, créativité, prise de distance, écoute active, savoir cadrer, savoir sécuriser, remise en question personnelle.

·      Formation, supervision et développement personnel en continue.

·      Pour les coach certifiés ICF dont je fais partie : respecter les 11 compétences ICF.

Ø POSTURE DE L’ADO COACH :

·      Le coach est un facilitateur d’autonomie.

·      Le coach poursuit une posture éducative orientée vers l’action.

·      Le coach accompagne le jeune à s’observer, à observer son fonctionnement (relation, comportement et apprentissage).

·      Il aide à la définition des objectifs personnels, réalistes, désirables et faisables.

·      Il responsabilise le jeune dans le choix de ses objectifs et actions.

·      Il développe chez le jeune le sentiment d’auto-efficacité et d’autodétermination.

Ø POSTURE DU JEUNE : RESPONSABILISANTE.

·      Le jeune prend le choix de l’engagement et du changement, il se focalise sur ses ressources et ses responsabilités.

·      Le jeune est responsable sur ses choix et ses comportements.

·      Le jeune définit ses objectifs et fait la différence entre le désir et l’utile.

·      Il intègre les différents apprentissages et expériences pour choisir ses stratégies.

·      Il agit en tenant compte du contexte d’intervention.

Ø POSTURE DU PROCESSUS DE COACHING :

C’est un reflet par lequel le coach est responsable sur le processus et le coaché sur le résultat :

·      Le coaching propose les conditions nécessaires pour le jeune afin qu’il puisse s’observer, choisir et agir.

·      Il agit sur la représentation que fait le jeune sur sa situation (système de perception).

·      Orientation de la parole vers le dépassement des obstacles (scolaires, relationnels, comportementaux et personnels).

·      Dévoile le profil du jeune dans les dimensions d’apprentissages, de comportement et de relation.

·      Informe le jeune sur son niveau d’engagement.

Sur un autre volet, j’ai poursuivi mes recherches sur l’apprenant, son parent, son enseignant et même son école, j’ai conclu que chacun a un rôle inédit dans son éducation et son développement psychosocial et cognitif. Ce rôle pourrait être enrichi afin d’amener l’élève-apprenant à construire des passerelles entre son milieu familial et ses apprentissages scolaires, à construire sa réussite scolaire et à acquérir le savoir et les compétences de vie pour cheminer en toute lucidité vers l’autonomie.

J’en ai appris que chacun est différent, il a des besoins, des rêves, des ressources, des capacités, des compétences, des blocages et même des valeurs et croyances. C’est comme un arbre, il a besoin d’un environnement saint pour grandir, d’une motivation intense pour s’engager, des défis ambitieux pour espérer, des objectifs précis et réalisables pour agir et d’un accompagnement permanent pour continuer à agir et agir.

Depuis lors, j’ai décidé d’accompagner par le processus du coaching scolaire intégral autonomisant les adolescents et les jeunes adultes à gérer en autonomie leurs émotions, scolarité, projets et orientation dans une perspective éducative qui considère ce jeune et son contexte familial, scolaire et culturel. Ces séances de coaching sont au fond, des moments de réflexivité et d’apprentissage à l’autorégulation où l’on traite, moi et mon coaché, des actions écologiques orientées vers le futur, tout en analysant son environnement et ses ressources, ses blocages, ses capacités, ses compétences et mêmes ses valeurs et croyances en fixant ainsi les objectifs positives et les stratégies lui permettant de les réaliser dans le temps et le contexte opportun.

En revanche, l’autonomie individuelle sollicitée chez mon coaché-apprenant le renvoie à son autodétermination, pour ainsi, je crois comme lui à son autosuffisance, il est capable de trouver en lui l’origine de ses conduites. Il ne compte que sur soi-même et sur ses ressources pour satisfaire ses besoins et répondre à ses questions. Or cette forme d’indépendance à l’autre reste réduite puisqu’elle est traduite par la propension à agir en opposition à des influences et des contraintes exercés par autrui, voir la complexité des causalités psychosociales et le risque de régression, d’isolement et de solitude.

La place de ces déterminants socioculturels fait de l’autonomie une forme d’expression de soi dans les conduites de mon coaché-apprenant, de ses décisions, de ses intérêts, de ses valeurs ou de ses désirs, c’est une autonomie particulariste qui rejoint les normes et les valeurs communes d’autrui ainsi que les conduites et les règles sociales communes dans un processus d’autonomisation par lequel mon coaché-apprenant intègre les moyens mis à sa disposition dans un contexte donné pour y agir efficacement. Elle est loin d’être une héteronomie sous forme de soumission aux pouvoirs ou expression de soi par l’autre ni une sitonomie comme incapacité à percevoir ou influer sur ses jugement et conduites. Autrement, elle est une autonomie situationniste où mon coaché-apprenant est une agence individuelle en relation et interaction avec et dans son système social et scolaire médiatisé par autrui d’où son autonomie résulte de sa participation à l’équilibration des instances de causalité physiques, sociales, cognitives et institutionnelles structurant son environnement et sa capacité à les contrôler et agir sur elles. Ainsi l’autonomie prend son sens émancipatoire dans la perception du réel dans une démarche d’autonomisation qui facilite l’adaptation, l’autocontrôle, l’initiative ou la polyvalence et qui favorise la clarification et la construction de soi pour intégrer les différentes informations sur soi.

C’est la démarche du coaching à la maïeutique dont mon rôle est d’accompagner mon coaché vers cette autonomie. Il prend ainsi conscience de sa place sociale, de ses contraintes, jugements et conduites, il trouve ses propres limites par rapport à ses composantes identitaires et biologiques et modifie éventuellement, le jeu d’équilibre entre sa relation à soi et à sa situation, ce processus suscite chez lui un changement de comportement lorsqu’il part à la réalisation de ses objectifs élaborés par sa détermination de ses trajectoires d’orientation et ses plans d’actions.

Les enjeux de l’autonomie de mon coaché-apprenant dans ce processus d’autodétermination, d’autodirection et d’autonomisation dans son contexte scolaire est de le rendre conscient de ses dimensions de vie soit d’ordre social et culturel où se développe les libertés démocratiques et s’affaiblie les formes d’autorités et de pouvoir qui s’en découles, soit tenir en compte le développement des technologies de l’information et de la communication qui font écho au développement de ses libertés individuelles.

En conséquence, il revoit autrement l’image relativiste de la connaissance spéculée par la société, il est renvoyé à lui-même, à son esprit critique et à son autonomie pour discerner selon les contextes la pertinence des connaissances qui lui permettent d’accéder à la vérité et d’intégrer le monde de travail, il revoit également, ses définitions de son épanouissement personnel qui se créent par la reconnaissance et l’accueille de son sentiment d’incertitude et du doute du bonheur collectif qui risque de nuire à son effort, ses choix et sa motivation.

En outre, mes recherches et analyses n’étaient pas suffisantes pour conclure ma réflexion à propos. Je me suis engagée, à nouveau, dans un processus de pratique réflexive et dans un projet réflexif, éducatif, stratégique et organisationnel où j’ai pris une position perceptuelle méta, je me suis mise aux chaussures de l’autre : de l’apprenant, du parent, du formateur-enseignant, du coach-intervenant et même du Parlement.

J’ai voyagé dans mon récit, j’ai cherché dans le possible et l’impossible, dans le conscient et même l’inconscient. Mon but était d’améliorer la qualité des métiers et des pratiques éducatives et de les évaluer dans un cadre éthique et déontologique pour promouvoir l’autonomie de l’apprenant. Éventuellement, j’ai contextualisé ces pratiques dans le contexte marocain tout en mettant devant mes yeux le modèle canadien. J’étais consciente que mes perceptions des situations et expériences seront grandement influencées par mon point de vue et par la perspective à partir de laquelle je les considère. Dans le but d’objectivation, j’ai considéré un protocole de base de la méta-carte et la technique de positions perceptuelles de base dans la communication et le relationnel en en faisant le lien avec le modèle AQAL de la vision intégrale de Ken Wilber qui prend en considération, les dimensions individuelles, collectives, intérieures et extérieures de chaque situation pour analyser les champs de développement personnel qui ouvrent aux individus la possibilité d’explorer et de développer systématiquement de multiples aspects d’eux-mêmes, et bien entendu, en faire le lien avec le modèle des Niveaux Neuro-Logiques de Robert Dilts, qui considère que la vie des personnes dans n’importe quel système, et même la vie du système lui-même, peut être décrite et comprise à partir d’un nombre différent de niveaux : l’environnement, le comportement, les capacités, les valeurs et croyances, l’identité et le spirituel. Ces niveaux sont façonnés par les valeurs et croyances qui apportent la motivation, les permissions et les principes derrières les stratégies et les capacités pour accomplir des objectifs comportementaux dans l’environnement ; qui expliquent pourquoiles gens font ce qu’ils font de telle façon à un moment et dans un endroit précis ; qui déterminent la façon dont les évènements prennent signification et qui nourrissent le sens de l’identité d’un individu ou d’une organisation pour répondre enfin au Qui derrière le Pourquoi, le Comment, le Quoi, le Où et le Quand ?

Enfin, j’ai compris que : soutenir la croissance personnelle de l’adolescent ou du jeune adulte en apprentissage éducatif c’est accompagner son développement psycho-cognitif et social, c’est lui assurer un environnement sain pour une bonne croissance, c’est lui fournir les ressources matérielles et personnelles nécessaires pour une bonne sollicitude, c’est encourager ses potentialités et ses motivations profondes pour faire de lui un être humain libre et autonome.

La confrontation et la complémentarité dans les pratiques éducatives, est une nécessité pour l’intégrité et l’autonomisation de notre jeune. Une seule main ne peut jamais applaudir, tous les acteurs éducatifs sont sollicités pour cette finalité, tous les acteurs doivent passer de la profession à la professionnalisation. Comment ?

Tracer un REFERENTIEL EDUCATIF COMMUN DE VALEURS entre l’école, l’apprenant et les parents, est un outil pour permettre à tous les éducateurs d’harmoniser les échanges relatifs au développement du jeune adulte en développement, avec lequel ils réfléchissent sur leurs valeurs et compétences éducatives communes et sur les pratiques à mettre en place pour répondre aux besoins en éducation. Mais, comment convaincre les écoles, les parents, les apprenants et même le système à le tenir et même à le poser ? Je pense qu’une communication ouverte, claire et continue entre ce quarto peut venir en remédiation.

J’ai pensé par suite qu’écrire un livre qui reporte mes réflexions, analyses et propositions, sera ma voie d’objectivation pour appeler à l’écoute, à la réflexion, à l’engagement, à l’action, au changement, à l’évolution, à la sagesse et la perfection dans les domaines de l’éducation ! spécifiquement l’éducation des adultes qui est adopté au Québec depuis temps, et pas encore au Maroc dans les institutions.

Mon livre sera nommé : « LE COACHING EDUCATIF, DE L’EVEIL A L’AUTONOMIE », ainsi commence ma mission de Coach professionnelle, scolaire et systémique, de formatrice, d’intervenante en éducation des adulte et d’agente de changement ; ainsi mon jeu intérieur de personne recherche sens et mon désir de créer le futur et de faire des rêves réalités trouve sens. Ainsi mon histoire avec les valeurs éducatives aura de la valeur et mon désir de clarifier ces valeurs pour chercher les « pourquoi ? » et les « comment ? » des choses s’entament dans une aventure de réflexivité en profondeur de moi et de l’autre en tant qu’être humain qui agit sur le citoyen d’aujourd’hui avant demain.

Questions

J’invite tous les lecteurs, éducateurs, parents, enseignants et apprenants ainsi que le système éducatif marocain et canadien à réfléchir avec réflexivité sur mes réflexions et à poser avec moi des questions pour enrichir l’apprentissage autonomisant et diminuer l’écart en éducation si l’on considère la mondialisation.

Je suis une apprenante du monde, je suis l’apprenante Marocaine qui se modélise à la canadienne, je suis une professionnelle de la question qui invite à la réflexion par la question. Entre le qui, le quoi et le pourquoi, s’engagent les apprenants dans le comment.

Mes questions de réflexion n’auront pas de limite, ni limitation. Mais dans notre cas, l’écart en autonomie qui suscite le soutien scolaire au Maroc par les pratiques et les métiers éducatifs est-elle sujet de crise de valeurs en éducation ? ou bien le résidu d’une histoire de culture colonialiste qui a ancré les croyances de dépendance, de besoin, de peur et de résistance au changement et à l’indépendance est encore enracinée chez les Marocains ?

Les relations de cause à effets, d’action et de réaction entre les acteurs éducatifs et les contextes, ne font pas interpeler le système ? Oui, le ministère de l’éducation au Maroc commence à bouger, la preuve est les que les épreuves du Baccalauréat 2023 au Maroc, dont les bacheliers, les parents et les intervenants réclament la difficulté, sont-ils une déclaration tacite de la rééducation ? Si le cas pour Rabat, quoi pour la population ?

Pauvre coaching, comme j’ai mentionné dans une interview avec la Fondation Assalam Pour Le Développement social qui s’intéresse aux enfants et aux étudiants orphelins au Maroc, le coaching est aussi « orphelin au Maroc ». J’assume à ce stade ma responsabilité de coach pour dire que « OUI, IL EST ORPHELIN ». Il a besoin d’être adopté par le système avant l’école, avant la famille et avant l’apprenant. Si nous voulons créer le changement et aller vers la performance, l’autonomie et l’éveil. Faut-il qu’il passe de la sollicitation à l’imposition ?

Miracle coaching, je fais mon auto-coaching afin que mes souhaits, hypothèses et explications de la l’autonomie et l’autonomisation. Sont des valeurs profondes dans mon cœurs, sont mes envies qui me mettent en vie, que pourront être donc mes prochaines actions pour les mettre en promotion ?

Éducateurs ! l’élixir est dans notre chemin de changement ! Sa douleur est le prix de notre sagesse avant celle de nos enfants et apprenants. Ensemble, créons le changement et transformons le monde de l’éducation. Je fais appel à tous les intervenants éducatifs au Maroc comme ailleurs à être conscients, à affronter leurs peurs et de savoir sacrifier le secondaire pour l’important. Le plus important est d’avoir des êtres humains éduqués, épanouis, autonomes, actualisés, réalisés et heureux. Et si les héros qui s’emparent de mon objet de quête et d’analyse embarquent avec moi ?

Par Kenbouchia Moussadikine

Coach et formatrice en éducation des adultes.

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